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Photo du rédacteurGiovanni Arcuri

L’état de la santé mentale au Canada : Un appel à l’action

L’état de la santé mentale au Canada révèle une crise urgente. Bien que la sensibilisation ait considérablement augmenté ces dernières années, les défis auxquels font face de nombreux Canadiens mettent en lumière des lacunes critiques dans les systèmes de soutien qui nécessitent une attention immédiate. Voici quelques points clés sur le paysage de la santé mentale et ses répercussions à grande échelle :

Les impacts durables de la pandémie

La pandémie de COVID-19 a profondément marqué la santé mentale au Canada, les troubles signalés étant désormais trois fois plus fréquents qu’avant la pandémie. L’isolement, l’incertitude et les pressions économiques qu’elle a engendrés ont mis en évidence la fragilité des systèmes de santé mentale existants, soulignant la nécessité urgente de soins accessibles et complets.


Les obstacles à l’accès

Pour les jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans, les contraintes financières demeurent un obstacle majeur. Plus de la moitié (57 %) des personnes de cette tranche d’âge ayant présenté des signes précoces de maladie mentale ont déclaré que le coût les empêchait d’accéder aux services de santé mentale. Cette statistique alarmante met en évidence les inégalités au sein du système de santé et l’urgence de proposer des options de soins abordables.


Les disparités au sein des communautés autochtones

Un chiffre alarmant révèle que 38 % des peuples autochtones au Canada considèrent leur santé mentale comme « mauvaise » ou « passable ». Les traumatismes historiques, les inégalités systémiques et le manque de services de santé mentale culturellement sécurisés contribuent à cette disparité, soulignant la nécessité d’un soutien ciblé pour ces communautés.


L’intersection entre revenu et santé mentale

Les problèmes de santé mentale sont étroitement liés au statut socio-économique. Les personnes ayant les revenus les plus faibles déclarent éprouver de l’anxiété 2,4 fois plus souvent que celles ayant les revenus les plus élevés. De plus, les Canadiens ayant une santé mentale fragile sont 50 % plus susceptibles de vivre dans un logement inadéquat, créant un cercle vicieux où santé mentale et conditions de vie se renforcent mutuellement.


Les défis liés à l’emploi

Les opportunités d’emploi restent limitées pour les personnes en situation de handicap lié à la santé mentale. Seules 50 % d’entre elles sont employées. Beaucoup d’autres dépendent de soutiens financiers qui les maintiennent dans la pauvreté, perpétuant un cycle d’instabilité financière et de santé mentale précaire.


La crise des opioïdes

Le Canada fait face à une crise croissante liée à l’approvisionnement en drogues toxiques. Avec le deuxième approvisionnement le plus meurtrier au monde après les États-Unis, 8 049 personnes sont mortes d’une intoxication aux opioïdes en 2023, soit le nombre de décès le plus élevé jamais enregistré. Cette statistique alarmante appelle des mesures urgentes pour traiter les troubles liés à l’usage de substances et améliorer les stratégies de réduction des risques.


Aller de l’avant

Ces statistiques sont bien plus que de simples chiffres ; elles représentent des personnes, des familles et des communautés confrontées à d’immenses défis. Pour répondre à ces problèmes, le Canada a besoin d’une approche multifacette :

  • Augmenter les financements : Allouer davantage de ressources aux services de santé mentale pour les rendre abordables et accessibles à tous.

  • Des soins culturellement sécurisés : Développer et élargir les programmes de santé mentale adaptés aux besoins uniques des communautés autochtones.

  • Systèmes de soutien intégrés : Traiter les facteurs socio-économiques liés à la santé mentale, notamment le logement et les soutiens financiers.

  • Réduction des risques : Renforcer les stratégies de réduction des risques pour lutter contre la crise des opioïdes et sauver des vies.


La crise de la santé mentale au Canada est un appel à l’action pour les décideurs politiques, les professionnels de santé et la société dans son ensemble. En s’attaquant aux inégalités systémiques et en investissant dans des soins globaux, nous pouvons bâtir un avenir où le bien-être mental devient une priorité pour tous.


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